Un retour qui tombe à pic

Comme Hillary s’y était attendue, Devon mordit à l’hameçon. Le lendemain il téléphona à Abby pour convenir d’un rendez-vous avec elle qui fut fixé chez Colleen et Alex. Quand Colleen lui ouvrit la porte et le fit passer dans le séjour il trouva Abby en compagnie d’Angelina et Kevin et bien sûr Alejandro. Abby sourit en le voyant tandis qu’il conservait un visage impassible mais en la voyant sourire il éclata. Les paroles d’Hillary résonnèrent dans sa tête

-         Comment tu as pu faire ça, Abby ? Comment as-tu pu ôter la vie à un être humain ?

-         Un humain ? Devon, ce n’était qu’un caillou de sang.

-         Un humain ! Comment as-tu osé faire une chose pareille ? dit-il la voix entrecoupé par les sanglots.

-         Je n’étais pas prête à être mère, Devon. C’était trop tôt. Carmine est parti. Je ne voyais pas élever cet enfant toute seule.

-         Dis plutôt que tu ne voulais pas déformer ton corps !

Abby fulmina. Elle leva son bras et sa main s’abattit sur la joue de Devon qui abasourdi par la gifle porta sa main sur son visage.

-         J’ai touché un point sensible on dirait. J’ai démasqué Abby Newman.

-         Bon maintenant ça suffit. Devon, allez-vous en de chez moi ! Je ne tolérai pas de vous voir une seconde de plus insulter ma belle-sœur sous mon toit.

-         Qu’est ce qui se passe ? Vous avez peur de la vérité chez les Abbott ? dit-il d’un ton sarcastique.

-         Je vous ai dit de quitter mon toit alors soit vous passer cette porte pour ne plus y revenir soit je vous jette dehors. A vous de choisir.

-         Très bien je m’en vais. Une dernière chose avant de partir : j’avoue que tu me déçois vraiment, Angelina à soutenir une criminelle qui a tué un enfant. Je pensais que tu aurais plus de valeur que cela mais finalement tu es bien la fille d’Angelo Veneziano : un mafieux patenté et tu as épousé un autre criminel.

C’en était trop pour Alex qui fulminait depuis un moment. Son visage devint écarlate.

-         J’ai dit dehors ! hurla t’il en le saisissant par le bras, l’entrainant vers la porte d’entrée chez moi. Restez-loin de ma famille !

-         Et de la mienne également. Surtout ne t’avise plus jamais à contacter ma femme. Ne l’appelle plus jamais pour venir lui faire écouter un morceau de musique susceptible de l’intéresser. A dater de ce jour Angelina et moi ne faisons plus parti de tes amis.

-         Ni les miens, Devon. Après ce que tu as osé me dire tu ne fais plus parti de mes amis et je vais de ce pas téléphoner à mon banquier pour retirer tous mes fonds de ton studio.

Encore sous le choc Angelina ne dit mot. En entrant chez elle, elle monta directement à la chambre des enfants et remercia la baby sitter.

-         Mes chéris, vous êtes bien amusés avec Mary ?

-         Oui, maman. Regarde mon dessin.

Le dessin représentait deux adultes et deux enfants, un chien et une maison.

-         C’est notre famille, maman. Toi et papa et Cillia et moi.

Angelina sourit.

-         Il est beau comme tout. Merci, chéri, dit-elle en l’embrassant. Je vais l’encadrer.

De retour au salon Kevin vit le visage mi peiné mi contrarié d’Angelina.

-         Ne laisse pas ce qu’a dit Devon t’atteindre. Ton père n’était pas un saint mais ce n’était pas non plus le criminel dont il parle.

-         Je te remercie d’avoir pris ma défense.

-         Je t’aime et je ne laisserai personne te faire du mal. Devon et moi n’avons jamais été de grands amis mais il a vraiment dépassé les limites. Savais-tu qu’il était opposé à l’avortement ?

-         Je l’ignorai autant que toi. En réalité je ne le connais pas si bien que cela. Il fut celui qui lança ma carrière puis après mon départ pour Los Angeles je pris rapidement mon envol après le gala des arts. Ensuite quand je suis revenue après notre mariage je ne peux pas vraiment dire que notre amitié est revenue au beau fixe. Nous travaillons ensemble de temps en temps mais il est marié à une femme qui me met mal à l’aise chaque fois que je la vois. C’est plus fort que moi.

Kevin voulut répondre quand la porte sonna.

-         Va voir qui c’est. Moi je vais encadrer le dessin de notre fils.

En ouvrant la porte Kevin vit un homme accompagné d’une petite fille à la longue chevelure rousse tournant le dos à l’entrée.

-         Puis-je vous aider ?

L’homme et la fillette se retournèrent alors et un large sourire éclaira le visage de Kevin.

-         Daniel ! Lucy ! Mais qu’est ce vous faites ici tous les deux ? Entrez, ne restez pas dehors !

-         Qui a sonné ? Daniel ! Lucy ! Mais quelle bonne surprise !

-         Tante Angelina, dit Lucy tout sourire en se jetant dans ses bras.

-         Ma chérie, comme tu as grandi. Ton cousin Graham va être fou de joie de revoir sa cousine. Daniel ! dit-elle en lui faisant une accolade.

-         Depuis quand êtes-vous à Genoa City ? La dernière fois que nous nous sommes parlés, et cela ne date pas d’il y a un siècle mais juste 3 jours tu disais ne pas pouvoir venir.

-         Je voulais vous en faire la surprise à ma mère et toi. Comment ça va par ici ? Qu’est ce j’ai manqué dans notre bonne vieille ville de Genoa City ?

Hillary se trouvait dans le salon de l’appartement qu’elle partageait avec Colin où se tenait une réunion de crise. Ce dernier était furieux.

-         Je peux savoir en quoi l’avortement d’Abby Newman nous concerne ? Qu’est cela peut bien te faire qu’elle est liquidé son rejeton ?

-         Absolument rien du tout, dit Hillary en souriant à pleine dent.

-         Dans ce cas pourquoi en avoir parlé au lieu de trouver de la marchandise. Delia Abbott ne suffit plus. Certains de nos plus fidèles clients ont besoin de nouveauté et toi au lieu de nous aider Mattie et moi à en trouver tu joues les vierges offusquée à l’idée qu’une femme se fait avorter.

-         Pas n’importe quelle femme : Abby Newman. La meilleure amie de mon tendre et cher mari.

-         Viens au fait, Hillary, je n’ai pas le temps de jouer aux devinettes.

-         Abby Newman est la meilleure amie de Devon.

-         Oui ça tu me l’as déjà dit. Dis-moi quelque chose que j’ignore.

-         Si tu me laissais finir tu comprendrais où je veux en venir. Je fais croire à Devon que je ne peux pas avoir d’enfant et que cela me rend malade. Il sait que je ne veux pas avoir recours à l’adoption car je veux un enfant de son sang. Lui-même ayant été adopté il souhaiterait pouvoir se perpétuer à travers « notre » enfant. Tu sais à quel point j’aime jouer au poker alors quand Brian confirma ma   stérilité je lui proposai d’avoir recours à une mère porteuse afin qu’elle puisse porter notre bébé en sachant qu’il refuserait.

-         Pourquoi aurait-il refusé ? Tu ne peux en avoir, vous ne voulez pas d’adoption c’était le compromis idéal. Pourquoi avoir joué avec le danger ?

-         Je viens de te le dire : j’aime jouer au poker surtout quand je gagne. J’avais toutes les cartes en main.

Colin commençait à perdre patience. Il laissa éclater sa colère.

-         Viens en fait, Hillary, j’ai du boulot ! Je n’ai pas le temps à perdre avec tes histoires de gamins !

-         Tu as tort, mon chéri, car ce sont justement ces histoires de gamins qui vont nous rendre riches. Très riche.

-         Quoi ?

-         Je savais que Devon refuserait la mère porteuse.

-         Comment pouvais-tu le savoir ?

-         Devon est l’être le plus niais jamais rencontré dans ma vie. Il ne pouvait pas imaginer ne serais qu’une minute voir une autre femme porter notre enfant. C’est mon ventre qu’il voulait sentir pas celui d’une autre. Il s’est mis à pleurer en disant que si Dieu ne permet pas d’avoir un enfant alors lui non plus n’en aurait pas.

-         Très bien bravo, tu as gagné pour cette fois mais qu’aurais tu fais s’il avait accepté ?

-         J’avais un plan bien entendu. J’aurais payé la mère porteuse pour faire croire que la grossesse n’aurait pas tenu.

-         Ok je vois que tu avais tout prévu. Seulement cela ne me dit pas pourquoi t’es-tu amusée à rependre la nouvelle de l’avortement d’Abby ?

-         Essaie de réfléchir deux secondes avec tes neurones et non ce que tu as en bas de ton pantalon même si je les adore. En rependant cette nouvelle, je fis la encore mon petit numéro de larmes à Devon en disant à quel point la vie était injuste. Que lui et moi désirions tellement avoir un enfant que nous ne pourrons jamais avoir et qu’Abby avait la chance d’avoir ce miracle en elle et là retirer comme un vulgaire déchet. Après ma crise de larmes je savais qu’il foncerait chez Abby lui dire « sa » façon de penser et à quel point elle était égoïste d’avoir supprimer ce petit miracle quand d’autre ne pourront jamais en avoir. Bien sûr Abby s’est fâchée. Angelina aussi surtout qu’il a lui a rappelé qu’elle était la fille d’un criminel. Devon est désormais tout à moi. Plus personne ne pourra l’influencer : il est totalement sous mon emprise.

Colin retrouva le sourire et compléta la phrase de sa maitresse.  

-         Et obtenir de lui tout ce que tu souhaites. Bien joué !

Hillary retrouva elle aussi le sourire.

-         Colin, mon chéri, tu devrais savoir que j’ai toujours agi dans notre intérêt. Rien d’autre n’a d’importance.

Elle se colla à lui en lui minaudant à l’oreille quelque chose que lui seul pouvait entendre ce qui illumina son visage, quand elle le poussa à la renverse sur le lit et monta à califourchon sur lui.

-         Lucy est devenue une bien belle adolescente. Ses cheveux roux et ses grands yeux bleus. Tous les garçons du lycée doivent lui tourner autour, dit Angelina en riant.

-         En effet, elle ressemble beaucoup à sa mère sur ce plan-là.

-         Que sait-elle exactement de Daisy ? demanda Kevin inquiet.

-         Pas grand-chose en fait. Elle connait son nom, sait que nous avons été mariés quelque temps mais que notre mariage n’a pas fonctionné et qu’ensuite elle est morte dans un accident. Elle n’a jamais cherché à en connaitre plus et comme Ryder a complètement disparu, il ne connait même pas l’existence de Lucy alors elle ne sera jamais rien sur le passé de sa mère.

-         En ce qui me concerne elle n’en saura jamais rien. Tu peux compter sur moi.

-         Tu peux compter sur moi aussi. Lucy m’a dit qu’elle aimerait jouer de la guitare mais tu refuse de lui en acheter, dit Angelina en souriant.

Daniel rit.

-         La semaine dernière c’était le violon. Cette semaine la guitare. Au bout de quelques jours avec toi je ne serais pas étonné qu’elle veuille chanter. Tu es son idole. Elle se vante auprès de toutes les filles de son lycée qu’Angelina Veneziano est sa tante. Elle te suit sur les réseaux sociaux et achète tous tes CD en pré-commande. Elle rêve du jour où tu viendras te produire à Savannah.

Angelina sourit.

-         Je viendrai un jour, c’est promit. Mais pour le moment je passe le plus de temps possible avec ma famille pour essayer de rattraper le temps qui m’a été volé avec ma fille.

-         Je comprends. Je n’en reviens toujours pas que Chloe ait fait ça : voler un bébé ! Votre enfant ! mais qu’est ce qui lui a pris ?

-         Elle ignorait que c’était notre fille mais cela n’excuse en rien au crime qu’elle a commis.

-         Mais pourquoi a-t-elle fait cela ? Si elle voulait un autre enfant elle pouvait en avoir un autre avec son mari.

-         Si ce n’est que Roger ne pouvait plus en avoir. Il est déjà père de deux enfants adultes et lors de sa rencontre avec Chloe il lui avait ne plus vouloir en avoir d’autre et avoir eu recours à une vasectomie irréversible avant leur rencontre. Chloe n’y voyait pas d’objection car elle non plus ne voulait plus d’enfant. Elle avait Delia qui était le centre de son univers.

-         Mais elle a changé d’avis par la suite ?

-         Non, Chloe n’a jamais voulu avoir un autre enfant. Comme Angelina te l’a dit, Delia représente tout pour Chloe : elle n’a jamais su lui refuser quoique ce soit, alors quand elle a voulu une sœur pour un ridicule concours avec sa rivale du lycée dont la mère était enceinte, Chloe s’est mis en tête de lui procurer une à n’importe quel prix.

A la prison d’état, Brittany rendait visite à sa cliente essayant de trouver un moyen de défense.

-         Chloe, j’ai vraiment besoin que vous m’aidiez si vous voulez sortir d’ici un jour et retrouver votre fille. J’ai lu le rapport de l’accusation et ils ont un dossier en béton contre vous. Vous risquez de passer de nombreuses années derrière les barreaux. Heather Stevens ne reculera devant rien pour vous faire passer pour un monstre aux yeux des jurés. Elle vous accuse d’avoir voulu vous venger du couple Fisher en leur volant leur fille. Alors si vous voulez revoir votre fille un jour, dites-moi quelque chose qui pourrait m’aider.

-         Me venger ? C’est absurde ! Je ne savais même pas que c’était leur fille ! Pourquoi l’aurais-je voulu d’ailleurs ? Entre Kevin et moi tout était fini depuis bien longtemps avant qu’il ne retrouve Angelina et qu’il l’épouse.

-         OK. En ce cas expliquez-moi comment la petite Priscillia Fisher est devenue Bella Mitchell ?

-         Roger, mon ex-mari, a dit vrai : rien ne compte plus pour moi que ma merveilleuse petite fille Delia. Je donnerais ma vie pour elle s’il le fallait. Avant même qu’elle ne vienne au monde je voulais la protéger en lui assurant une merveilleuse vie. C’est pourquoi je voulus l’éloigner de son père biologique en la faisant passer pour une Chancellor. Enfin à l’époque je croyais comme tout le monde que Cane Hasby et Philip Chancellor ne faisait qu’un.

-         Il n’est pas encore trop tard, Chloe. Delia peut devenir une Chancellor en devenant ma fille adoptive si tu aides Brittany à trouver un moyen de te défendre.

-         Revenons-en à aujourd’hui. Si votre but n’était pas de vous venger des Fisher en leur prenant leur fille quels étaient vos projets pour cet enfant ? Comment est-elle arrivée jusqu’à vous ?

-         Je ne savais pas que c’était leur fille. En réalité je ne savais absolument rien de cet enfant excepté qu’elle était en bonne santé et de race blanche. C’était tout ce dont j’avais besoin de savoir afin de pouvoir la faire passer pour la mienne et que ma fille puisse gagner le concours.

-         Le concours ?

-         Le concours de la fille la plus populaire du lycée.

-         Je ne suis pas sûre de comprendre. En quoi un concours de lycée a-t-il un lien avec le kidnapping ?

-         Il a tout à voir. Ma fille a toujours été très populaire au sein de son lycée mais Amelia risquait de le devenir encore plus grâce à la futur naissance de sa petite-sœur. Je ne pouvais pas laisser ma fille perdre sa première place alors je mis tout en œuvre pour m’en assurer. Roger ne pouvait plus en avoir et le processus d’un donneur de sperme ou d’une adoption par les circuits traditionnels étaient bien trop long et laborieux. Je n’avais pas le temps d’attendre. Il me fallait une fille et il me la fallait maintenant ! C’est pourquoi je suis passée par cet avocat rencontré sur internet et qui a accepté de m’aider moyennement finance.

-         Un avocat ? Vous souvenez-vous de son nom ?

-         Bramant. David Bramant. C’est du moins le nom qu’il m’a donné mais je suis presque sûre que c’est un surnom.

-         Qu’est ce qui vous fait dire ça ?

-         Je ne suis pas stupide. Si cet homme travaille avec des agences qui enlève des enfants à leurs parents pour les revendre au plus offrant il ne travaillera pas sous sa véritable identité.

-         Touché.

Le lendemain Hillary se trouvait seule dans l’appartement quand Mattie arriva. Celle-ci était assise occupée sur son ordinateur portable. En la voyant.

-         Grand-père n’est pas là ?

-         Il est aux Industries Chancellor, dit-elle d’une voix blanche.

-         Oh.

-         Oui, nous sommes seules. Colin n’est pas là, dit-elle d’une voix trainante. Pas trop déçue ?

-         Euh non, pas du tout. Cela nous permettra de mieux nous connaitre vraiment.

-         En effet : nous allons apprendre à nous connaitre.

Hillary mit en veille son ordinateur, se leva et vint se tenir droite au milieu du salon.

-         A quel jeu joue-tu, Mattie ? Pourquoi m’as-tu devancé en allant raconter à Colin ce qui s’était passé à propos de l’avortement d’Abby. Tu croyais probablement m’évincer de sa vie et ainsi pouvoir avoir Colin pour toi seule et par là même devenir sa seule héritière. Mais tu fais erreur : Colin est à moi, à moi seule ! Personne ne m’enlèvera.

-         Qu’est ce tu racontes ? dit Mattie sur la défensive. Colin est mon grand-père. Qu’est ce tu vas imaginer ?

-         Pas de ça avec moi, OK, Mathilda ? On me la fait pas à moi. Je suis Hillary Curtis, surtout n’oublie jamais ce nom. Enregistre le bien dans ta jolie petite tête. Même si un jour tu deviens amnésique et tu oublies jusqu’à ton nom, n’oublie pas celui-ci : Hillary Curtis. Des femmes dans ton genre j’en ai vu plein d’autres avant toi et j’en verrai certainement encore après toi. Toute ont voulu à un moment ou un autre avoir Colin pour elle seule. Cela n’a jamais fonctionné. Colin est amoureux de moi et je suis amoureuse de lui. Je vois très clair dans ton jeu, Mathilda.

Hillary faisait exprès d’appeler la jeune fille par son prénom en entier tout en appuyant dessus car elle savait à quel point cela l’énervait.

-         Je sais bien que tu en pince pour mon homme. Quelle femme normalement constituée n’en voudrais pas d’ailleurs. Le fait qu’il soit ton grand-père ne change rien aux sentiments que tu as pour lui. Tu n’es pas une de ces femmes au sens des valeurs sinon tu ne serais pas là. Tu le vois comme un homme et tu aimerais devenir sa maitresse. Mais cela n’arrivera pas.  Cela n’arrivera jamais. Colin est à moi ! A moi seule ! Si je te surprends encore entrain de tourner autour de mon homme, bien que veut tu que je te dise ? Mathilda Ashby disparaitra comme par enchantement. Jamais personne ne retrouvera ton corps car il sera broyé comme une vulgaire poubelle. Est-ce c’est clair ?

Effrayée par les menaces d’Hillary, Mattie ne répondit pas. Hillary sourit. Elle comprit qu’elle avait gagné.

-         Bien maintenant revenons à nos affaires…

Après avoir quitté ses amis, Daniel se rendit à la résidence Abbott où devait résider sa fille le temps de son vernissage à Los Angeles. De l’autre coté de la ville, Hillary reçut un coup de fil de Diane : Delia ne suffisait plus. Elle avait besoin de nouveauté et la marchandise venue d’ailleurs ne remplissait pas tous les attentes des clients de plus en plus nombreux. Mattie se morfondait d’avoir sous-estimé Hillary. Voulait-elle devenir l’unique héritière de l’Entreprise, c’est ainsi que Colin l’appelait, évidemment ! Mais avant tout elle le voulait lui ! Lui Colin Atkinson. Elle rêvait de lui presque chaque soir : des rêves d’amour, des rêves érotiques. Le fait qu’il soit son grand-père ne la gênait d’aucune façon. Ces règles-là étaient pour les gens ordinaires comme ses parents mais pas pour eux. Elle devra se montrer patiente et plus maligne qu’elle ne le fut jusqu’à lors. Après le coup de fil Hillary fulmina. Elle était dans son état de nerfs quand Colin arriva.

-          Je peux savoir ce qui te met dans cet état ?

-         Colin, mon chéri. Je ne t’attendais pas si tôt.

-         J’ai fait ce que j’avais à faire et je suis rentré à l’appartement pour pouvoir continuer à l’abri des regards.

-         Contente de voir qu’au moins l’un de nous réussisse à faire avancer notre projet.

-         Qu’est-ce cela signifie ? Tu n’as pas réussi à influencer Victoria Newman de se lancer dans les énergies renouvelables et ainsi pouvoir racheter Newman pour une miette de pain.

-         Si de ce coté là tout va bien. Victoria fait exactement ce que je lui dis de faire. Elle est totalement sous mon emprise.

-         Très bien alors qu’est ce qui te met dans un tel état de nerfs ? Est-ce la livraison que nous attendons ? Elle a pris du retard ou pire ?

-         Non, la livraison est bien arrivée à destination.

-         Dans ce cas pourquoi es-tu au bord de la crise de nerfs ?

-         Si tu veux tout savoir cela se résume en un mot : Diane ! La marchandise lui est bien parvenue. C’est de la très bonne qualité mais ce n’est pas suffisant. Les clients veulent autre chose.

-         Comme quoi ?

-         Une autre fille nord-américaine du même âge que Delia afin de re motiver celle-ci à se mettre à l’ouvrage en retrouvant son dynamisme mais aussi et surtout pour varier les plaisirs de la clientèle de plus en plus sélecte.

-         Nous leur demandons de payer le prix fort, il est normal de leur en donner pour leur argent.

-         Reste en dehors de tout ça, Mattie ! On ne t’a pas sonné ! Tu parleras quand on te le dira !

En entendant Hillary parler sur ce ton à sa petite fille, Colin explosa.

-         A qui crois-tu parler comme ça ? Ma petite fille n’est pas ta bonniche ! Est-clair ? J’exige que tu lui présente immédiatement tes excuses.

-         Laisse, grand-père, ce n’est pas grave. Cela arrive à tout le monde d’être sur les nerfs et craquer.

-         Tout de même, ma chérie, tu es de la famille.

-         Tout comme Hillary qui est ta fiancée. Si Diane a besoin de sang neuf pour redynamiser l’Entreprise j’ai peut-être une idée : Faith. Faith Newman.