Demande en mariage et piratage

Après avoir quitté le Neon Ecarlate, Chloé se rendit directement aux industries Chancellor et s’enferma dans le bureau avec Chance. Celui-ci occupé à son travail leva les yeux et arrêta son travail lorsqu’il la vit arriver. À son visage il vit qu’elle était contrariée.
-         Que se passe-t-il ? Tu en fais une tête à croire que tu viens de voir un fantôme.
-         Tu ne pourrais si bien dire.
-         Qu’est ce tu veux dire ?
-         Tu ne vas jamais croire à ce que je vais te raconter.
-         Quoi ? Angelo Veneziano est vivant ?
-         Plus maintenant.
-         Comment ça plus maintenant ? Tu viens de me dire que ce chevalier sans tête était Angelo Veneziano.
-         Angelo avait une grosse dette de jeu. Un bon samaritain lui a alors proposé d’éponger ses dettes et disparu jusqu’au jour où il le recontacta en le conduisant chez son patron qui lui demanda d’assassiner Victor Newman en le menaçant de s’en prendre à Angelina s’il n’exécutait pas les ordres. Heureusement pour Victor, Angelo était un très mauvais tireur. Victor survécut mais pas Angelo. Du moins c’est que tout le monde pensait jusqu’au jour où Kevin découvrit que ce n’était pas vrai et qu’il avait survécu et placé sous un programme de protection des témoins via le FBI. Seulement le soir d’Halloween cet homme déguisé en chevalier sans tête se fit passer pour lui et ainsi s’introduit chez Kevin et Angelina. Pourquoi ? Que voulait-il ? Personne n’en sait rien. Il insista longuement pour avoir le droit de voir Graham mais Angelina et Kevin s’y opposèrent. Or ce n’était pas du tout Angelo et au même moment il se faisait tuer à l’autre bout du pays.
-         C’est vraiment une histoire de dingue. Je comprends que tu sois bouleversée. Mais j’ai de quoi te remonter le moral. J’ai décidé d’ajouter un nouveau secteur aux Industries Chancellor.
-         Vraiment de quoi s’agit-il ?
-         La mode !
-         La mode ?
-         Parfaitement la mode. J’ai réalisé qu’à Genoa City nous n’avions notre propre maison de couture. Les magasins Femnore sont obligés de se fournir ailleurs, notamment auprès des Créations Forrester.
-         Tu comptes rivaliser avec les Créations Forrester ?
-         Non. Ils ont leur propre secteur avec la Haute Couture or ce que j’aimerais c’est une gamme complète pour les jeunes accessible à tous.
-         C’est une bonne idée mais Mackenzie ne sera jamais d’accord que l’on touche à la société de sa grand-mère.
-         C’est aussi celle de mon grand-père et de mon père même s’il ne vit pas ici. Et de toute façon elle est d’accord.
-         Elle est d’accord ?
-         Mackenzie n’a eu qu’une seule exigence. Que ce soit une ligne pour les jeunes avec des tissus écolos dont un pourcentage des ventes seraient reversés à des associations. Delia pourrait ainsi réaliser son rêve tout en étant auprès de sa famille. Qu’en dis-tu ?
-         Delia ?
-         Elle serait notre égérie : le visage de notre marque mais pour cela il faudrait qu’elle revienne à la maison.
-         Rien ne me ferait plus plaisir ! Ma fille me manque. Elle n’est partie que depuis quelques semaines mais elle me manque atrocement.
-         Je suis sûr que tu lui manques aussi. J’espère seulement que Mack et toi réussiraient à vous entendre pour collaborer toutes les deux.
-         Moi ? dit Chloe surprise. Mais en quoi ça à avoir avec moi ?
-         Ça a tout à voir. Mack est gentille mais il est certain qu’elle ne connait rien à la mode alors que toi…
-         Tu voudrais que je travaille pour toi ?
-         Pas pour moi, Chloe mais pour les Industries Chancellor. Cette société qui sera un jour celle de nos enfants si tu le veux bien ?
-         Nos enfants ?
-         Chloe, tu sais ce que j’éprouve pour toi depuis toujours. Mes sentiments n’ont pas changé. Chloe, je t’aime et j’aimerais que tu deviennes ma femme. Réfléchi avant de me donner ta réponse. Tu aurais tout, Chloe, tu aurais la vie dont tu as toujours rêvé en devenant une Chancellor et puis tu sais à quel point j’aime Delia. Une part de ce que je possède lui reviendra un jour à égalité avec nos enfants.
-         Tu ferais de Delia ton héritière ?
-         J’aime Delia, tu le sais : je l’ai toujours aimé.
-         Je sais. Delia t’aimait aussi. Bien sûr je ne vais pas te mentir elle t’a un peu oublié depuis toutes ces années. Tu es parti et il y’a eu Kevin puis Roger.
-         Je pourrai vous offrir une vie stable et pleine de bonheur. Penses-y, Chloe, tu deviendrais enfin celle que tu as toujours rêvé d’être : Md Philipe Chancellor IV eme du nom. Et puis qui sait, peut-être qu’un jour tu finiras par m’aimer autant que je t’aime.
Chloe resta silencieuse un moment.
-         Est-ce tu es prêt à affronter le regard des autres ? Leurs conseils te disant de ne pas m’épouser parce que je ne me marie avec toi uniquement pour l’argent, la gloire et tout ce qui va avec.
-         Je sais à quoi je m’engage, Chloe. Je suis suffisamment lucide pour savoir que tu ne m’aimes pas, pas comme je t’aime en tout cas, mais je saurai m’en contenter en espérant qu’un jour tes sentiments pour moi évolueront.
-         Et si cela n’arrive pas ? Ou pire si toi un jour tu tombes amoureux d’une autre et qui t’aimeras en retour. Qu’adviendra-t-il de moi ? Qu’adviendra-t-il de ma fille ? Chance, je ne peux pas lui faire ça !
-         Cela n’arrivera pas, Chloe. J’ai eu tort de te quitter pour Heather et ensuite tu t’es mise avec Kevin. J’ai essayé de t’oublier quand j’étais à Washington mais c’était impossible. C’est toi, Chloe, ça a toujours été toi. Il n’y en a pas d’autre pour moi.
Elle sourit.
-         Eh bien si tu es sûr de toi alors oui, oui je deviendrai ta femme.
-         Oui ?
-         Oui, dit-elle en riant.
Chance plaqua ses lèvres sur les siennes et l’embrassa. Il sortit alors de sa poche un écrin et l’ouvrit en le présentant à Chloe. A l’intérieur se trouvait un diamant bleu 7 carats.
-         C’est la bague…
-         La bague de fiançailles que mon grand-père a offert à Katherine. C’est exactement ça. Je suis certain qu’elle aimerait que tu la portes à ton doigt. Tu permets ?
Chloe tendit sa main et il la passa ainsi à son doigt avant de l’embrasser. Celle-ci était ravie. Elle allait enfin devenir ce qu’elle avait toujours rêvé d’être : une femme riche et célèbre et de surcroît une Chancellor. Elle rit en regardant sa bague.
 
Au lendemain d’une soirée bien remplie où Chance et Chloe annoncèrent leurs fiançailles pour la plus grande joie d’Esther, Chance trouva les Industries Chancellor en dessus dessous.
-         Monsieur Chancellor, dit Peter, du service informatique, Dieu soit loué vous êtes là !
-         Que se passe-t-il ? pourquoi tout le monde est en ébullition à croire que nous sommes en état de siège ?
-         C’est presque ça, monsieur. J’ai essayé de vous joindre hier toute la soirée : sans résultat.
-         J’avais éteint mon téléphone. Mlle Mitchell et moi avions quelque chose célébrer. Que se passe-t-il ?
-         Le système informatique de la société a été piraté. Un logiciel malveillant a été introduit mais il est impossible de s’en débarrasser.
-         Quoi ? Piraté ? Comment ? Par qui ?
-         Nous l’ignorons. Tout le service informatique est sur l’affaire.
-         Entendu, retourner au travail. Si vous avez besoin d’aide supplémentaire faite le moi savoir.
-         Tu devrais appeler Kevin, dit Chloe.
-         J’n’en vois pas l’intérêt. Nous avons toute une équipe pour s’occuper de ça.
-         Chance, je ne suis plus amoureuse de Kevin et de plus il est marié avec cette abrutie du New-Jersey et moi je vais devenir Md Phillipe Chancellor mais c’est un excellent hacker. Il saura d’où vient le problème.
-         Pour une fois je suis d’accord avec Chloe, dit Mack. Kevin est le meilleur dans son domaine.
-         Je croyais qu’il travaillait pour la police de Genoa City.
-         C’est le cas et c’est une raison supplémentaire de l’appeler. Chance, ce sont les Industries Chancellor qui ont été piratées : ce n’est pas rien. Nous devons en parler à la police.