De retour chez eux Kevin était encore perdu dans ses pensées malgré les quelques heures passées au parc avec sa famille. Deidre, enfant sensible ressenti un malaise chez son père et en fit part à sa mère au moment où celle-ci la mettait en pyjama avant de la mettre au lit avec une histoire.
- Papa est en colère après nous ?
- On a fait une bêtise, Mama ?
- Non, mes petits chéris, vous n’avez pas de bêtises et Papa n’est pas en colère après vous. Il a juste beaucoup de soucis en ce moment avec l’arrivée du bébé, votre futur petit frère ou future petite sœur, son nouveau travail, notre nouvelle maison : cela fait beaucoup de choses à penser.
- Même pour les papas ?
- Oui, Deidre, même pour les papas.
- Mais Papa est le plus fort.
Angelina sourit.
- C’est vrai, Gowan, Papa est très fort mais il y’a des moments où même quelqu’un de fort comme Papa puisse être fatigué et alors nous devons l’aider.
- Comment ?
- Comment ? Par exemple, Mlle Deidre, si vous vouliez bien vous allonger dans votre lit et toi aussi, Gowan et ainsi je pourrais vous lire une histoire. Votre petite sœur dort déjà. Même Kevinella et Pheasant dorment.
- Est-ce Papa va guérir ?
- Deidre, chérie, Papa n’est pas malade.
- Les papas ne tombent jamais malade, Dre.
- Si, Gowan, les papas tombent aussi malade mais ce n’est pas le cas de Papa en ce moment. Je vous l’ai dit il a juste trop de soucis. Allez maintenant au lit tout le monde, qu’est ce je vais bien pouvoir vous lire ce soir…
***
Une fois les enfants endormis, Angelina rejoignit Kevin dans leur lit et se blottit contre lui en lui donnant un baiser sur son torse nu. Kevin sourit et l’attira vers lui.
- Tu vas me dire ce qui se passe ? Chéri, si c’est au sujet de notre déménagement, si elle ne sera pas prête pour le Nouvel An ou s’il y’a trop de travaux couteux notamment avec le studio, nous ne sommes pas obligés d’en construire un. Je trouverai un producteur…
- Non ! non ! Chérie, je t’ai promis que tu seras indépendante, tu écriras et composera toi-même tes chansons : tu n’auras à dépendre de personne. Si nous en sommes ensemble nous pouvons tout réussir : si nous sommes ensemble.
- OK alors dis-moi ce qui se passe. Lorsque je suis allée au super marché tout allait bien et lorsque je suis revenue tu étais tout troublé. Alors si ce n’est pas la maison qu’est-ce c’est ? Rassure-moi, tu ne t’es pas encore disputé avec ton frère ?
- Non de ce côté tout va bien. D’ailleurs je n’ai pas eu de nouvelles de Michael depuis plusieurs jours : je suppose que lui aussi doit être occupé avec son futur déménagement sans parler de son futur mariage.
- OK, alors que se passe-t-il ? As-tu eu des nouvelles de Gloria ?
- Non ne t’inquiète pas, Gloria ne fait plus partie de notre vie et ne pourra plus jamais te faire du mal. Cela n’a rien à voir avec Gloria.
- Alors qui, Chloe ? Si c’est elle, n’aie pas peur de m’en parler : je saurai l’affronter ; elle m’impressionne pas.
Kevin rit tout en l’attirant à lui pour lui donner un baiser sur ses lèvres.
- Ça je n’en doute mais cela n’a rien à voir avec elle non plus. Cassie est passée cet après-midi pendant que tu étais au supermarché.
- Cassie est passée ? Alors elle est rentrée de Hong Kong ? Je regrette de l’avoir ratée. Comment va-t-elle ? Tu lui as dit pour Daniel : il y’a peut-être une chance pour eux.
- Non, je ne lui ai rien dit pour Daniel.
- Pourquoi ?
- Je n’en ai pas eu l’occasion. Chérie, si Cassie est venue aujourd’hui ce n’était pas non pour te voir mais pour me voir et pas pour me parler de Daniel mais me faire une déclaration.
- Une déclaration ?
- Cassie Newman m’a fait une déclaration d’amour. Elle pense être amoureuse de moi.
Angelina se mit à rire.
- Tu me fais marcher. Cassie est amoureuse de Daniel et c’est l’une de mes meilleures amies jamais elle ne dirait une chose pareille.
- C’est pourtant ce qu’elle a dit je t’assure. Elle m’a fait toute une grande déclaration et m’a même embrassé.
- Elle t’a embrassé ?
- Oui.
- Et toi qu’a tu fais ?
- Je l’ai repoussé bien sûr en lui disant que j’étais amoureux de toi. Angelina, je t’aime toi et de nulle autre.
Elle sourit.
- Dans ce cas tout va bien.
- Quoi ?
- Chéri : tu n’as pas l’air de réaliser quel homme merveilleux tu es. N’importe quelle femme normalement constituée tomberait amoureuse de toi.
- Alors tu n’es pas jalouse ni en colère ?
- Pourquoi le serais-je ? Une femme aussi belle, riche et séduisante que peut l’être Cassie Newman vient faire une déclaration d’amour à mon époux et ce dernier la repousse en lui disant être amoureux de moi. Alors donne-moi une raison d’être jalouse.
Kevin sourit.
- Tu as raison y’en a pas.
- Les enfants étaient inquiets ils ont pensé avoir fait une bêtise qui t’aurait mis en colère après eux.
- Je suis désolé. Je leur parlerai demain.
- Merci, Kevin.
- Merci mais de quoi ?
- D’être celui que tu es : celui qui a repoussé toutes les plus belles filles de l’univers pour moi : l’homme que j’aime.
Angelina l’embrassa. Kevin sourit et les lèvres d’Angelina trouvèrent les siennes et passèrent une partie de la nuit à faire l’amour avant de s’endormir dans les bras l’un de l’autre.
***
Le lendemain Colleen se trouvait au Neon Ecarlate quand Cassie arriva et se dirigea droit vers le bar et commanda un café à emporter avant d’apercevoir Colleen.
- Finalement je vais le boire ici. Je serai assise à cette table en désignant la table où était assise Colleen.
Colleen était occupée avec sa tablette et ne remarqua pas la présence de Cassie lorsque cette dernière l’interpella.
- Je peux m’assoir ici ? Je ne te dérange pas ?
Colleen leva les yeux de sa tablette.
- Cassie, salut ! Je ne t’avais pas vu arriver. Assieds-toi, je t’en prie. Je regarder la nouvelle ligne de produits Jabot.
- Victoria et moi allons relancer Beauté de La Nature.
- Attends-toi à ce que Jabot Cosmétique fasse fureur pour les fêtes avec Passion.
- Oh mais je n’ai jamais eu peur de la concurrence pas du point de vue affaire du moins.
- Serais tu en concurrence côté cœur par hasard ? Ne me dit pas que Daisy t’impressionne ?
- Pas Daisy non.
- Est-ce Daniel a quelqu’un dans sa vie ?
- Je n’en sais rien : pas d’après Kevin.
- C’est super tout va bien alors.
- Non tout ne va pas bien. J’étais chez Kevin hier et je me suis comportée comme une idiote.
- Comment ça ?
- Colleen, j’ai dit à Kevin que je l’aimais.
Colleen se mit à rire ce qui énerva Cassie
- Excuse-moi mais j’ai cru t’entendre dire que tu étais amoureuse de Kevin.
- C’est ce que j’ai dit.
Le sourire de Colleen s’effaça.
- Cassie, ce n’est pas possible : Kevin est marié et pas qu’un peu : Angelina et lui sont fou amoureux l’un de l’autre.
- Je le sais tu ne m’apprends rien et je ne suis pas une menace pour leur couple : jamais je ne tenterai quoique ce soit pour les séparer. Mais comment ne pas tomber amoureuse d’un tel homme ? En plus d’être beau, Kevin est gentil, honnête, compatissant… il a toute les qualités qu’une femme recherche. Colleen, Kevin et toi êtes amis depuis pas mal d’années maintenant, soit honnête, tu n’as jamais regardé Kevin autrement qu’en tant qu’ami ?
- Non je ne l’ai jamais je n’ai vu autrement. Kevin est mon ami : mon meilleur ami devrais-je dire mais ça s’arrête là et si j’étais de toi, si tu tiens à tant soit peu à son amitié, je te suggère vivement d’arrêter ça.
- Arrêter quoi, Colleen ? On ne contrôle pas ce genre de chose. Un homme comme lui cela ne se trouve pas à tous les coins de rue. Tu connais combien d’homme qui accepterait qu’une femme ne puisse pas avoir d’enfant ?
- Certainement plus que tu ne le pense : à commencer par Daniel.
- Daniel est à Savannah avec Daisy et leur fille.
- Et Kevin est marié avec Angelina, ont trois magnifiques enfants et je ne saurais pas étonnée qu’ils ont ait un autre d’ici peu de temps.
Ce matin-là Angelina n’arrivait pas à fermer son jeans. Kevin la regarda tout en souriant. Elle lui sourit en retour.
- Cela commence à se voir nous n’allons pas pouvoir le cacher encore bien longtemps.
- Quand tu te sentiras prête nous l’annoncerons. C’est à toi de décider.
- J’aimerais garder cette nouvelle pour nous encore quelques jours. Au moins jusqu’à la fin du premier trimestre mais je me dis que c’est ridicule : nous n’avons pas attendu pour nos trois ainés et ils vont bien. De plus c’est difficile de demander aux jumeaux de se taire encore longtemps. Ils parlent souvent entre eux du futur bébé. Peut-être devrions nous au moins l’annoncer à la famille.
- Et Colleen. Ma chérie, Colleen est notre plus proche amie : c’est comme de la famille.
- C’est vrai tu as raison.
- Et Cassie ? Que faisons-nous au sujet de Cassie ?
- Elle n’a pas à le savoir. Lorsque ton ventre se verra complètement nous serons en Californie : son comportement envers toi et sa déclaration d’amour est inadmissible.
Angelina sourit.
- Pourquoi souris-tu ?
- Tu es beau lorsque tu te mets en colère.
- Beau ? Ma chérie, je ne suis pas certain que l’adjectif « beau » soit ce qui convient à un homme.
Angelina passa ses mains autour de sa taille.
- Pourtant tu l’es : tu es beau, mon amour, beau et sexy et je t’aime à la folie.
- Moi aussi je t’aime.
- Ceci dit je ne peux pas m’empêcher d’avoir de la peine pour Cassie. Je me mets à sa place : t’aimer et ne pas être aimé en retour j’ai connu ça. Rappelle-toi j’avais même signé une interdiction de réanimation en cas d’accident car même la mort aurait été préférable à vivre en sachant que tu en aimais une autre même si l’on t’a connu avec elle. Kevin, mon amour, tu ne réalises pas quel homme tu es. Tu es l’homme dont toutes les femmes tombe amoureuse et toutes les belles mères rêvent d’avoir pour gendre.
Kevin l’embrassa langoureusement. Angelina répondit à son baiser.
- Chéri, nous avons encore le temps je sais mais as-tu pensé à des prénoms pour notre futur enfant ?
- Oui. Nous sommes toujours d’accord de ne pas respecter la Tradition tout en donnant à nos enfants des prénoms en rapport avec notre histoire.
- Toujours d’accord.
- Alors voilà, si nous ne nous étions pas donné à notre fils un prénom symbolisant notre mariage, il existe un prénom que j’ai toujours bien aimé : Ephram. C’est peu commun et ce que toi et moi recherchons pour nos enfants non ? Nous ne voulons pas suivre bêtement la mode. Alors qu’en dis-tu ? Ephram : Ephram Fisher, qu’en dis-tu ça sonne plutôt bien non ?
Angelina ne répondit pas.
- Tu ne dis rien, tu n’aimes pas ?
Angelina sourit,
- J’aime pas, j’adore !
Les bras de Kevin entourant la taille d’Angelina, il l’attira à lui pour l’embrasser.
Angelina sourit et l’embrassa en retour.
- J’ai moi aussi penser à un prénom pour fille cette fois même si j’espère de tout mon cœur avoir un autre garçon plus particulièrement pour Gowan qui commence à s’ennuyer autour de toutes ces filles.
Kevin se mit à rire.
- Il te la dit aussi ?
- Et pas qu’une fois : il n’arrête pas de demander un petit frère. J’ai beau lui expliquer que pour une fois ce ne sont ni papa ni maman qui décide de ce genre de chose il est encore trop jeune pour comprendre.
- Quel prénom as-tu songé ?
- Anaëlle : dérivé d’Anna qui signifie en hébreu Dieu a répondu et c’est exactement ce qu’il a fait : Il a répondu à mes prières lorsque tu es tombé amoureux de moi.
- Et Hanna signifie aussi la grâce or tu es la grâce personnifié, Angelina.
- Alors tu es d’accord ? Anaëlle Fisher ?
- Évidement je le suis !
Angelina passa ses mains sur son ventre.
- J’ai tellement hâte de le sentir bouger.
- Cela viendra plus vite que tu ne le pense.
Angelina sourit.
- L’année prochaine à Noël nous serons dans notre nouvelle maison en Californie avec un nouveau membre dans notre famille.
- Un ou deux.
- Mon amour, même si je t’aime à la folie, je ne vois pas par quel miracle nous pourrions avoir deux membres supplémentaires à Noël prochain. Je te rappelle qu’une grossesse dure 9 mois et notre futur enfant naitra en juin prochain.
Kevin rit.
- Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Je sais bien que vu comme ça c’est mathématiquement impossible mais cela pourrait l’être si nous avions à nouveau des jumeaux.
- Tu aimerais en avoir d’autre ?
- Ce que j’aimerais c’est d’avoir encore plein d’enfant avec toi : une petite tribu : un par un ou par pair cela m’est égal tant que vous alliez bien toi et le bébé à naitre.
Angelina sourit et l’embrassa.
- Je ferai tout mon possible pour te donner ce que tu veux.
- J’ai déjà tout ce que je veux : toi, les enfants, un chien, un chat, des projets plein la tête, une future maison, un bébé à naitre : que pourrais-je bien vouloir de plus ? Angelina, chérie, tu n’imagines pas à quel point tu as changé ma vie. Lorsque j’avais l’âge de nos enfants et même plus âgé tout ce dont je rêvais était de fuir : fuir cette maison ; la maison de Tom le terrible. J’ai fini par grandir mais je suis devenu un monstre.
- Kevin, ne dit pas ça ! Tu n’es pas un monstre.
- Plus maintenant mais il fut une époque où je le fus. Si tu m’avais connu il y’a une dizaine d’année je ne pense pas que tu serais tombée amoureuse de moi. Ce n’est même pas certain que ton père t’aurait confié sous ma protection car j’aurais été plus dangereux que Carmine. Tu peux demander à Lyly ou à Colleen si tu ne me crois pas. Elles en ont fait les frais.
- Tu n’es pour rien : tout est de la faute à ton père.
- Je sais. Lorsque Gowan et Deidre sont venus au monde j’avais peur d’être comme lui. Peur de les envoyer au placard dès qu’ils feront une bêtise.
- Pourquoi ? Lorsque tu fréquentais Chloe, Delia était déjà née.
- C’était diffèrent : Delia n’était pas ma fille et ce n’était déjà plus un bébé lorsque j’ai rencontré sa mère. J’avais peur de me mettre en colère dès qu’ils se mettront à pleurer dans la nuit ou parce qu’ils voudront être changé, peur de ne pas savoir m’y prendre pour leur changer une couche et leur faire du mal... Si j’avais été comme mon père…
- Chéri, tu n’es pas comme lui. Tu es même aux antipodes de Tom le Terrible. Tu es un excellent père et nos enfants t’adore.
Kevin lui sourit avant de l’attirer dans ses bras pour l’embrasser lorsque Gowan et Deidre surgirent surexcités en se jetant dans les bras de leurs parents accompagnés comme à leur habitude par leur fidèle compagnon Kevinella.
- Papa, Mama, il neige !
- Il neige vous êtes sur ?
- Oui, Mama.
Sa fille dans les bras, Kevin alla voir.
- Ils ont raison, chérie, les premières neiges sont arrivées.
- Viens, Deidre, on va faire des boules de neiges.
- Non, un bonhomme de neige.
- Nous ferons les deux. Nous allons tous sortir dans le jardin. Aller chercher vos manteaux et vos gants pendant que j’habille votre petite sœur.
- D’accord, Papa !
Telle une fusée les deux enfants disparurent aussitôt. Angelina sourit en les regardant. Kevin qui s’apprêtait à chercher Eleonore s’arrêta et déposa un baiser sur les lèvres d’Angelina.
- Merci. Merci, mon amour.
- De quoi me remercie tu ?
- Pour tout ça : cette vie que nous construite tous les deux.
- Et qui n’en est qu’au commencement.
- J’y compte bien, dit-il en riant et l’embrassant derechef. Je monte habillé notre fille. Tu viens avec nous ou préfère-tu te reposer ?
- Je ne voudrais pas louper les premières neiges en les faisant respirer à notre enfant, dit-elle en passant sa main sur son ventre.
- On fait la course jusqu’au premier ?
- Tu es pire que les enfants, dit-elle en riant.
***
- Colleen, je ne suis pas une menace pour le mariage de Kevin. Je ne suis pas ce genre de femme. Oui c’est vrai, j’ai des sentiments pour lui mais jamais je ne tenterais quoique ce soit pour nuire à son mariage.
- Je l’espère, Cassie, je l’espère.
- Tu peux me croire, Colleen. Je ne suis pas une briseuse de ménage et crois-le ou non, je considère toujours Angelina comme une amie. Ma meilleure amie devrais-je dire même si je sais que pour elle je passerai toujours après toi et je le comprends : Kevin et toi étiez amis bien avant l’arrivée d’Angelina dans sa vie, il est par consequent logique que vous soyez devenues extrêmement proches toutes les deux.
- C’est vrai nous le sommes mais Angelina t’appréciait aussi beaucoup. Sinon elle ne t’aurait pas demandé d’être la marraine de Deidre.
- Je sais et j’espère n’avoir pas tout gâché.
- As-tu revu Angelina ou Kevin depuis ce jour-là ?
- Tu te fiche de moi ? Jamais je n’oserais.
Kevin, Angelina, leurs enfants et leur chien jouaient dans la neige. Kevinella s’y roula tandis que les enfants et leurs parents jetaient des boules de neige après avoir fabriqué un bonhomme de neige.
- Papa, il y’a de la neige dans notre nouvelle maison ?
- Non, chéri, il neige jamais en Californie.
- Comment on fera Gowan et moi pour faire des bonhommes de neige ?
- Vous pourrez faire des châteaux de sable et vous apprendrez à neiger ainsi qu’Eleonore et votre futur petit frère.
- Ou future petite sœur. Maman dit vrai : vous ferez des pâtés de sable, peut-être même des châteaux de sable : nous irons très souvent à la plage.
- S’il n’y a pas de neige alors je veux pas y aller.
- Moi non plus.
- Tiens, chérie, tu veux bien la prendre, dit Kevin à Angelina en lui tendant Eleonore.
Kevin se mit à la hauteur de ses enfants qui larmoyaient.
- Gowan, Deidre, mes trésors. J’ai conscience que cela fait beaucoup de changement pour vous deux. Vous n’avez pas encore trois ans et pourtant vous en avez vécu des choses. Mais vous allez vous plaire en Californie j’en suis sûr. C’est vrai il n’y a pas de neige mais nous allons habiter dans une très belle maison avec un beau jardin et une belle barrière blanche : toute blanche.
- Comme la neige ?
- Oui comme la neige. Notre jardin sera plus grand que celui-ci vous encore plus de place pour jouer avec Kevinella et Pheasant, vous aurez chacun votre chambre.
- Je vais avoir peur la nuit si Gowan n’est pas là.
- Chérie, dit Angelina, ton frère aura la chambre juste à côté de la tienne et il y’aura Eleonore : vous dormirez dans la même chambre.
- Et moi je vais être tout seul ?
- Par forcement. Cela dépendra si le prochain bébé sera une fille ou un garçon.
- Je veux un petit frère !
- Mon ange, cela ne dépend pas du tout de maman et moi.
- Alors de qui ?
- De Dieu, mon cœur. C’est lui qui décide si les papas et les mamans auront une fille ou un garçon.
- Mais, papa, j’ai déjà 2 sœurs !
- Gowan, mon bébé, il se pourrait que ce prochain bébé soit un garçon et ainsi tu auras le frère dont tu rêves.
- De toute façon, maman et moi avons l’intention d’avoir encore plein de bébés alors à un moment ou à un autre tu auras un jour la chance d’avoir un petit frère.
- Mais on ne pourra plus faire de batailles de boule de neige.
- Deidre, mon cœur, nous reviendrons ici de temps en temps voir grand père Angelo et Colleen, dit Kevin.
- Et nous irons aussi voir votre oncle Michael et tante Christine à Washington.
- Wash…
- C’est quoi, mama, Was…
- Washington DC : c’est la Capitale de notre pays : les États-Unis.
- Et il y’a de la neige là-bas ?
- Oui, chérie, il y’a de la neige.
Malgré toutes les paroles rassurantes de leurs parents les enfants avaient triste mine.
Kevin les prit dans ses bras.
- Je sais que vous êtes tristes tous les deux. Cette maison fut votre première maison et moi aussi je suis triste de la quitter car c’est la première maison dans laquelle maman et moi avons habité et c’est ici que vous êtes nés tous les trois, mais nous serons aussi très heureux dans notre prochaine maison. Vous savez ce qui compte le plus ? Ce n’est pas le lieu où nous vivons mais avec qui nous vivons, et vous trois, maman, votre futur petit frère ou sœur et moi formons une famille et nous serons toujours tous réuni.
- Kevinella & Pheasant aussi ?
- Bien sûr, Kevinella et Pheasant font elles aussi partie de notre famille.
- Et les enfants, vous savez quoi ? En Californie nous serons plus proche de Disneyland, nous pourrons aller voir plus souvent Mickey.
- C’est vrai ? s’exclamèrent d’une même voix les jumeaux.
- Bien sûr c’est vrai !
La tristesse qui se lisait sur le visage des enfants quelques secondes auparavant s’effaça laissant place à des yeux brillants de mille étoiles.
- On va voir Mickey, on va voir Mickey, on va voir Mickey…
Kevin sourit à sa femme et l’attira délicatement vers lui sous les yeux émerveillés de la petite Eleonore qu’Angelina portait dans ses bras et l’embrassa.
- Alors, on la fait cette partie de boule de neige ?
Kevin, les enfants et Kevinella se mirent à courir se lançant des boules de neige sous les yeux émerveillés d’Angelina et Pheasant.
Dans toute cette euphorie, personne ne se rendit compte de la présence Devon rodant autour de la maison.